Business Analysts et Tests de Non-Régression: La Collaboration Clé Pour Stabiliser les SI

Dans le monde complexe des systèmes d’information, où chaque mise à jour ou nouveauté est un défi à relever, les tests de non-régression se dressent comme des gardiens de la stabilité et de la performance. Mais qui, dans l’équipe projet, détient vraiment la clé de cette étape cruciale ? Est-ce l’apanage des développeurs et testeurs techniques, ou le business analyst a-t-il aussi un rôle déterminant à jouer ? Cet article vous invite à plonger dans les coulisses des tests de non-régression, à découvrir leurs subtilités, leurs enjeux, et à démystifier le rôle parfois méconnu mais ô combien essentiel du business analyst dans ce ballet technique et stratégique.

Les systèmes d’information des Organisation est en perpétuelle évolution. Chaque mise à jour, chaque nouvelle fonctionnalité, est bien sûr une avancée dans la qualité logicielle, mais aussi un risque potentiel. C’est ici que les tests de non-régression entrent en jeu. Ces tests sont indispensables pour garantir que les nouvelles mises à jour ou fonctionnalités n’introduisent pas de bugs dans les parties existantes du code. Ils représentent une étape essentielle pour assurer la qualité et la fiabilité des logiciels.

 

L’Importance des Tests de Non-Régression dans les Systèmes d’Information

Imaginez que chaque modification apportée à un système d’information soit comme une nouvelle pièce ajoutée à une machine complexe. Les tests de non-régression sont là pour s’assurer que cette nouvelle pièce fonctionne harmonieusement avec les anciennes, sans provoquer de défaillance. C’est une démarche cruciale pour maintenir une performance optimale et éviter les mauvaises surprises qui pourraient affecter les opérations quotidiennes des entreprises.

L’impact crucial des régressions non détectées

Dans ce contexte, l’impact d’une régression non détectée peut être considérable. Non seulement cela peut entraîner des dysfonctionnements, mais aussi éroder la confiance des utilisateurs et des clients. Cela peut également signifier des retards coûteux et des efforts supplémentaires pour corriger les erreurs après le déploiement.

Dans certains cas, cela provoque des dégâts humains et matériels très graves. Je vous laisse imaginer les conséquences d’une défaillance dans l’ordinateur de bord d’un avion, introduite évidemment sans faire exprès à la suite d’une mise à jour. Ou d’un bug sur une plateforme de paiement ou lors d’un virement bancaire.

Les tests de non-régression sécurisent les changements technologiques

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les tests de non-régression ne sont pas simplement une étape technique supplémentaire dans le cycle de développement des SI ; ils sont un rempart contre les risques inhérents à tout changement technologique. Ils permettent aux entreprises de progresser et d’innover en toute confiance, en assurant que les nouvelles avancées ne compromettent pas les acquis.

Les Défis des Tests de Non-Régression en Systèmes d’Information

La conception et l’exécution des tests de non-régression dans les systèmes d’information est loin d’être une promenade de santé. C’est une aventure semée d’embûches, où chaque étape requiert une attention méticuleuse. L’un des premiers défis est la complexité croissante des produits numériques. À chaque nouvelle fonctionnalité ajoutée, le puzzle se complexifie, rendant les tests de non-régression d’autant plus délicats.

Le temps, une contrainte majeure

Un autre obstacle majeur est le temps. Les tests de non-régression sont chronophages par nature. Comme un chef d’orchestre, le testeur doit orchestrer ces tests avec précision, ce qui peut devenir un véritable défi logistique. De plus, avec l’ajout constant de nouvelles fonctionnalités, le volume des tests à réaliser s’accroît, augmentant ainsi la charge de travail et exigeant une gestion de temps et de ressources efficace.

Les coûts pour tester la non-régression d’un SI

Parlons aussi du coût. Dans un monde idéal, chaque projet disposerait de ressources illimitées, mais dans la réalité, les budgets sont souvent serrés. Les tests de non-régression, en raison de leur nature chronophage, peuvent s’avérer coûteux. Ainsi, il devient primordial d’optimiser ces tests pour équilibrer qualité et contraintes budgétaires.

L’automatisation des tests de non-régression

Un autre défi concerne l’automatisation des tests. Bien que l’automatisation puisse apporter une efficacité accrue, elle n’est pas dépourvue de difficultés. La mise en place d’une automatisation fiable et adaptée nécessite un savoir-faire technique approfondi. Il faut s’assurer que les scénarios de tests automatisés soient à la fois robustes et adaptables aux changements.

 

Vous l’aurez compris, les tests de non-régression en SI demandent une approche équilibrée, où rigueur, précision et gestion stratégique des ressources sont essentielles. C’est un équilibre délicat entre qualité, temps, et coût, un trio qu’il faut harmoniser pour atteindre l’excellence (soyons ambitieux !) dans la mise en œuvre des systèmes d’information.

Le Rôle Spécifique du Business Analyst dans les Tests de Non-Régression

Le Business Analyst (BA) en systèmes d’information n’est pas seulement un architecte des besoins métier ; il est aussi un acteur crucial dans les tests de non-régression. Son rôle va bien au-delà de la simple collecte des besoins et des exigences. En fait, il s’agit de faire le pont entre les besoins métier et la réalisation technique, en s’assurant que les tests de non-régression soient alignés avec les objectifs métier.

Le Business Analyst analyse l’impact sur le métier

Dans cette aventure au long cours des tests de non-régression, le BA agit souvent en tant que conseiller et guide. Il a une compréhension profonde des processus métier et des exigences logicielles, qui lui permet de définir les critères clés de succès pour les tests. C’est lui qui, par sa connaissance des fonctionnalités existantes et nouvelles, aide à prioriser les scénarios de test en fonction de leur importance et de leur impact sur les opérations métier.

La traduction des résultats de tests de non-régression en termes métier

L’implication du BA ne se limite pas à la phase de conception des tests. Pendant l’exécution, il joue un rôle de supervision et d’analyse. C’est souvent lui qui interprète les résultats des tests pour les traduire en termes métier, facilitant ainsi la compréhension entre les équipes techniques et les parties prenantes métier. De plus, en cas d’écarts ou de problèmes détectés, le BA aide à élaborer des recommandations pour des ajustements ou des améliorations.

Le Business Analyst : un rôle préventif

Mais le rôle du BA est également préventif. En anticipant les potentiels points de faiblesse et en collaborant étroitement avec les équipes techniques, il contribue à réduire les risques de régression dès le départ. Son expertise aide à modéliser les processus métier de manière à minimiser les impacts des changements et à optimiser les tests.

Ainsi, lorsque tous ces éléments sont compris et partagés au sein de l’équipe projet, le Business Analyst en SI se transforme en un maillon essentiel dans la chaîne des tests de non-régression. Son expertise métier et sa vision holistique du projet permettent d’assurer que les tests de non-régression soient non seulement techniques, mais aussi alignés avec les objectifs et les besoins métier de l’organisation.

Meilleures Pratiques pour les Business Analysts dans les Tests de Non-Régression en SI

En tant que business analyst, s’engager dans les tests de non-régression en systèmes d’information est une responsabilité délicate qui exige non seulement de l’expertise, mais aussi une méthodologie réfléchie.

Je vous propose 5 bonnes pratiques que les business analysts peuvent adopter pour réussir leurs tests de non régression. Si vous en avez d’autres, n’hésitez évidemment pas à les ajouter en commentaire, vous aiderez ainsi à améliorer les bonnes pratiques de toute notre profession 😉

Bonne Pratique n°1 : Développer une Compréhension Approfondie du Système et de son Environnement

Pour être en mesure de concevoir et d’organiser ses tests de non-régression, le BA doit tout d’abord avoir une compréhension solide de l’architecture du système, de ses composants, et de l’impact des modifications. Cette compréhension permet de déterminer les zones les plus susceptibles d’être affectées par des changements, et donc de cibler efficacement les tests.

Bonne Pratique n°2 : Collaboration Étroite avec les Équipes Techniques

Un dialogue constant avec les développeurs et les testeurs est essentiel. Le BA doit servir de liaison entre les besoins métier et les réalités techniques, s’assurant que les deux parties sont en phase quant aux objectifs et aux priorités des tests.

Bonne Pratique n°3 : Priorisation des Tests Basée sur les Risques Métier

Étant donné la complexité et le volume des tests à réaliser, il est crucial de prioriser les tests en fonction de leur impact métier. Les zones du système qui sont critiques pour les opérations quotidiennes ou qui présentent des risques plus élevés doivent être testées en premier.

Bonne Pratique n°4 : Automatisation des Tests (là où C’est Pertinent)

Bien que l’automatisation des tests de non-régression puisse être très complexe, elle offre des avantages significatifs en termes d’efficacité et de répétabilité. Selon son rôle sur le projet et / ou dans le cycle de vie du logiciel, le BA devrait encourager et participer à la mise en place de l’automatisation pour les tests répétitifs ou simples, tout en gardant à l’esprit la nécessité de tests manuels pour des scénarios plus complexes. On retrouve là la facette de « conseiller avisé » que je promeus quand on parle du Business Analyst. Et s’il/elle pratique sa discipline en tant que Product Owner, l’automatisation des tests devrait figurer en bonne place parmi les items de son Product Backlog.

Bonne Pratique n°5 : Documentation et Reporting Clair

La documentation détaillée des tests et des résultats est fondamentale. Cela inclut la création de rapports clairs et compréhensibles par toutes les parties prenantes, facilitant ainsi la prise de décision et les actions correctives si nécessaire. N’oubliez pas que le BA est au carrefour entre les enjeux économiques de l’Organisation, les défis technologiques de l’équipe IT et la gestion de projet. Il est donc crucial, pour sécuriser la chaîne de valeur des entreprises et des administrations, de traduire les résultats des tests de non-régression pour aider les parties prenantes impliquées à prendre des décisions éclairées.

 

En appliquant ces meilleures pratiques, les business analysts peuvent grandement contribuer à l’efficacité et à la réussite des tests de non-régression, renforçant ainsi la qualité et la fiabilité des systèmes d’information.

 

Et vous, quelles sont vos bonnes pratiques? Partagez-les en commentaires!

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Alice Svadchii

Formatrice, coach, conférencière et productrice de contenus enthousiaste !

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